Le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), en partenariat avec le Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), a franchi une étape décisive vers la stabilité du sous-secteur. Un atelier de renforcement des capacités, tenu les 27 et 28 décembre 2025 à Saly, a abouti à la création officielle du Comité sectoriel de dialogue social.
Cette initiative s'inscrit dans la volonté des autorités de promouvoir une culture de prévention des conflits et de concertation permanente entre tous les acteurs de l'écosystème universitaire.
Un rôle de "Baromètre" plutôt que de "Négociation"
Le MESRI a apporté une précision fondamentale sur la nature de cette nouvelle instance. Le comité n'est pas conçu comme un cadre de revendication classique. Ses missions se concentrent sur trois piliers stratégiques :
- Outil de veille : Suivre en temps réel les signaux faibles pouvant mener à des tensions.
- Anticipation : Analyser les risques pour proposer des solutions avant l'éclatement des crises.
- Baromètre social : Évaluer la qualité du climat social au sein des institutions d'enseignement supérieur.
Les voix des autorités
Le président du HCDS, Mamadou Lamine Dianté, a souligné que cet apaisement est la "condition sine qua non" pour garantir un capital humain de qualité au Sénégal. Pour lui, ce comité est une occasion de contribuer à une pacification durable par le dialogue constructif.
De son côté, le Pr Daouda Ngom, Ministre de l'Enseignement supérieur, a rappelé l'urgence de cette démarche dans un contexte sensible. Citant Kofi Annan, il a affirmé :
« Le dialogue est une nécessité et non un luxe. »
Ce qu'il faut retenir
- Objectif : Pacifier l'espace universitaire sur le long terme.
- Méthode : Concertation permanente et prévention plutôt que gestion de crise.
- Enjeu : Protéger le calendrier académique et la qualité de la formation.
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